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mardi 25 août 2009

Surcapacité hôtelière dans le luxe

Paris est la capital du tourisme. Nous sommes la première destination mondiale et une grande partie des visiteurs de notre pays font un séjour dans la capitale.

Un grand nombre d’hôtels de luxe sont construits ou rénovés.De nombreux projets sont en cours de finalisation. Sur les 24 prochains mois environ 1000 chambres (en fait beaucoup de suites) vont s’ouvrir à la vente.

La Chine est un pays où la demande en hôtel de luxe était très forte. En fait les businessman ne descendaient que dans des hôtels de luxe. La demande s’est effondrée. La surcapacité est maintenant la norme.

En mai 2009 à Shanghai l’occupation est tombée à 44.9% au lieu des 56.3% de la fin 2008. Parallèlement le PM est tombé de 15%.

Pour établir des prévisions fiables en Revenue Management nous avons besoin d’estimer la demande. Nous devons aussi prévoir la réponse de l’offre concurrentielle à cette demande.

Les prix sont la réponse, l’équilibre, entre l’offre et la demande. En cas de surcapacité (comme d’ailleurs en cas de sous-capacité) il y a déséquilibre. Les prix sont tirés vers le bas jusqu’a ce que certains acteurs du fait de coûts incompressibles ne soient plus en mesure d’offrir leurs services. Une fois ces acteurs disparus ou si le niveau de la demande remonte, un nouvel équilibre peut être trouvé.

Nos forecasts doivent donc prendre en compte une augmentation de la capacité hôtelière en 4 et 5 étoiles. Ils doivent aussi inclure un scénario de surcapacité, si l’offre submerge la demande.

Nous Revenue Managers devons nous interroger, dès maintenant, sur la probabilité de guerre des prix initiée par les grandes chaines internationales qui :
- arrivent sur la place parisienne et doivent capturer des parts de marché
- sont rompues aux techniques du yield et ont des services réservations très bien formés
- ont les reins assez solides pour encaisser des pertes opérationnelles

En effet les commerciaux ont commencé a prospecter nos grand comptes et ne vont pas tarder à cibler les individuels avec des grosses campagnes marketing.

Interrogeons-nous également sur les réactions probables des établissements existants. Plus de communication? plus de marketing? des rénovations? une baisse des tarifs? un nouveau positionnement?

Je pense que cette question va peser sur nos forecasts et que nous n’avions pas besoin de ça en ce moment!

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