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samedi 25 avril 2009

Low Cost? Low Price?

La presse parle souvent des compagnies Low Cost, les journalistes et commentateurs parlent de Low Cost pour dire Prix Bas.

Ce n'est pourtant pas la même chose. Les compagnies Low Cost ont un modèle économique de coûts bas. Autrement dit, elles font tout pour dépenser moins chez leurs fournisseurs, augmenter la productivité de leurs salariés et payer le moins possible de taxes.

Cette course à l'économie des coûts de production leur permet en retour de proposer des prix parmi les plus compétitifs.

Mais parfois ces prix ne sont pas si compétitifs que celà. Si on prend EasyJet par exemple, on s'aperçoit qu'elle est parfois plus chère sur certains départs qu'AirFrance.

EasyJet maitrise ses coûts de production, elle sait exactement combien coûte un passager, c'est possible car il n'y a pas de classe tarifaire, le service est le même pour tous. Son plus grand risque est de ne pas remplir le quota de pax qui lui permet d'atteindre le seuil de rentabilité du vol. Pour minimiser ce risque elle accorde des prix proche des coûts de production aux premiers acheteurs. Au fur et à mesure que le départ approche les prix montent, reflétant le risque. EasyJet éduque ses clients pour qu'ils réservent le plus longtemps possible en avance. Une fois que le vol est rentabilisé les derniers billets sont de la marge. Les services à bord sont également très rentables. Les stewards sont payés de toutes façons, qu'ils vendent des boissons et du dutyfree ou pas.

En dernière minute il vaut mieux parfois passer par une compagnie traditionnelle que passer par un Low Cost.

Bien sur les Low Cost bénéficient d'un autre atout important, la mesure de la demande. Leur seul canal de distribution étant Internet (à 95%) elles sont capables de mesurer en temps réel les demandes faites sur les différentes routes et horaires. Elles peuvent donc ajuster les paramètres de leur modèle de pricing en continue pour ré-allouer la demande sur les slots qui les arrangent.

Les compagnies aériennes classiques doivent composer avec des canaux de distribution plus opaques comme les packages distribués par les Tour Opérateurs. Avec ces partenaires, la compagnie ne peut pas évaluer les demandes, uniquement les ventes. Dans ce cas là il est pratiquement impossible d'évaluer la demande aussi finement que les Low Cost.

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